Après 16 jours passés à arpenter Cuba de l’Ouest à L’Est et du Nord au Sud on peut regarder cette ile de plusieurs manières. Celle du visiteur charmé par le pittoresque des lieux, des vestiges coloniaux résistants aux affres du temps, d’une histoire en mouvement vers un avenir en souffrance, d’un peuple enthousiaste au milieu des tempêtes. On peut chercher à percer le mystère d’un peuple résilient et jamais abattu portant sa joie de vivre dans ses musiques et ses danses, uni dans l’utopie d’une révolution courbée dans l’attente d’un nouveau souffle ardent. On peut imaginer la réalité cubaine qui cache avec pudeur ses défis quotidiens dans une force enthousiaste aux accents nostalgiques des temps des rêves écroulés. Cuba fait face avec courage aux attaques incessantes d’un destin impossible noyé aux eaux turquoises des Caraïbes et broyés dans les rouleaux de l’océan Atlantique. Cuba est un espoir qui peut sembler déçu mais qui tient l’avenir d’un pays admirable.
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Cuba est un état socialiste, laïque où l’église et l’état sont séparés. La liberté des cultes est garantie même si en pratique il convient de rester discret. Les années 1970 à 1980 ont été très difficiles pour la pratique religieuse en raison de la soviétisation du pays. La religion catholique est majoritaire, elle côtoie le santécrisme issu des croyances africaines, l’église méthodiste et l’islam très minoritaire. Le catholiscisme est arrivé avec les espagnols en 1492, où Cristobal Colomb planta 29 croix dont une est conservée à la Cruz de la Para de Baracoa. Les espagnols ont ensuite massacrés le peuple indigène qui les avait accueilli avec générosité, permettant une mainmise totale tant sur les corps par la force que par les esprits par la religion. Cuba est couverte d’églises relativement bien conservée montrant ainsi la ferveur des cubains catholiques. La preuve majeure de cet engouement est le culte à la vierge dite « en cuivre ». Elle a été rapportée par trois jeunes pêcheurs de la ville « El Corbe » qui signifie cuivre en espagnol. Elle est parée d’une robe ornée de feuilles d’or et fait l’objet de processions au cours de l’année. Cette vierge protectice de Cuba a été « nationalisée » par l’état socialiste et Fidel Castro portait lui-même un tatouage de la vierge. Cette vierge est métisse, symbolisant ainsi la société arc en ciel qui est Cuba, blanche, noire et asiatique. La vierge a été transposée dans la religion sancriste qui est une acclimatation dans la religion catholique des dieux et croyances des esclaves africains. Ils perduraient ainsi leurs traditions tout en ménageant l’intransigeance de leurs maîtres. Le sancrisme est très implanté chez les afrocubains et se manifeste par des rituels de cérémonie où la danse et les chants les transportent encore aujourd’hui jusqu’aux côtes africaines. Les musulmans sont peu nombreux à Cuba, mais il existe au moins une mosquée financée par l’Arabie Saoudite. Certains cubains se laissent séduire par les aides accordées par les états Arabes. Le peuple cubain se défend de céder un jour à une religion qui restreint les libertés des femmes auxquelles les cubaines sont très attachées, et est incompatible de l’esprit de la révolution. L’ église méthodiste et la religion juive sont présentes sur l’ile en très petite minorité. Mais la religion dominante est la révolution avec son dieu Fidel Castro et son prophète Ernesto « che » Guevara auxquels les cubains vouent une adoration sans faille.
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Première visite d’une fabrique de cigares. L’exportation des cigares est la principale ressource de revenus de l’état Cubain.
Nous sommes rentrés dans un atelier de fabrication où les ouvriers en plein rendement produisent individuellement et manuellement jusqu’à 140 cigares par jour.
Dans cette usine, 21 marques de cigares sont exportées dans le monde entier, tout particulièrement en Chine.
Nous avons assisté au roulage des feuilles de tabac, au pressage, et au recouvrement de la cape. Ce ne sont que quelques
unes parmi les 127 étapes pour fabriquer un cigare.
Ce savoir faire demande plusieurs mois d’apprentissage.
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Sur la route de Santa Clara nous nous sommes arrêtés au monument du train blindé.
En décembre 1958, le Che serait monté dans le bulldozer pour arrêter un train blindé qui transportait armes et renforts.
A l’occasion de la fête des journalistes une chorale était présente et nous a invités à chanter ensemble ( « Juramento » chant cubain ).
Nous poursuivons la route jusqu’à Remedios et nous sommes reçus par une charmante guide à l’église San Juan Bautista. Nous avons pu admirer une statue de la Vierge Marie enceinte ( Il n’y en a que 10 dans le monde dont 1 à Perpignan).
Le retable très imposant à la manière des églises andalouses. Les statues sont recouvertes de feuilles d’or.
Le plafond en bois est retourné comme une coque de bateau et les dessins ont deux représentations selon l’orientation, en regardant vers l’autel on voit le visage du christ et quand on regarde vers le fond de l’église les tulipes apparaissent.
Visite du musée de l’agro-industrie sucrière et du parc d’anciennes locomotives à vapeur.Celles-ci servaient au transport de la canne à sucre.
Nous terminons notre superbe voyage au bord de la mer riche d’aventures et des rencontres inoubliables.
Mileidys,notre guide et Alfredo,notre chauffeur resteront dans notre cœur.
Un immense merci à notre Tinou, notre Cheffe de Choeur qui est à l’initiative de ce super voyage.
Quelques photos supplémentaires pour vous remercier de nous avoir suivi tout au long de notre aventure.
N’hésitez pas à nous envoyer quelques commentaires.
La diversité de la végétation florale cubaine Quelques plats typiques cubains Les transports cubains à la ville et à la campagne -
Cuba est une grande ile couchée sur 1250 km de l’ouest à l’est. Relier Pinar de Rio à Baracua est une aventure. Le réseau routier est plus que restreint et quand il existe il est dans un tel état d’abandon qu’il faut faire appel à La Vierge Nationale ( vierge de la charité en cuivre), pour solliciter un miracle afin d’aller au bout du voyage. Bardé de la sainte protection, on se lance d’abord sur l’autopista Habana-Pinar del Rio, pour quitter la Havane vers l’ouest. Cette « autoroute » compte 2X3 voies, on se demande bien pourquoi, car très peu de véhicules y circulent. L’avantage est que rouler à 100 km/h y est possible en évitant quelques défauts de chaussée. L’absence d’engins à traction humaine et animale est salutaire et reposante. Quitter cette autoroute avec l’intrépide idée d’aller vers l’est, est un autre défi. Tout pourrait bien se passer avec l’autopista national qui va jusqu’à Santiago de Cuba, mais sa dégradation est telle qu’en comparaison, une route départementale française est un joyau de bitume. A suivre, c’est la carretera central, projet de prolongement autoroutier qui n’a jamais abouti. Et là, les temps de trajet n’ont plus de limite. Plus on continue vers l’est et plus ça se dégrade. Passé Santiago de Cuba, le revêtement est un vestige de bitume arraché, de saignées agesssives et de bosses acérées. On admire la constance du chauffeur imperturbable et la robustesse impassible du bus agité. Passé les obstacles, il faut compter sur une police tatillonne qui apprécie la vitesse à l’oeil et à l’oreille. Pas moyen de contester et les points du permis tombent très vite (les conduteurs cubains ont 36 points sur leur permis). Pourtant il faut être bien téméraire pour espérer tenir dans l’est une moyenne de 30 km/h. Malgré tout cela la route est un excellent moyen de découverte du pays, la lenteur étant un facteur facilitant. On croise toutes sortes de véhicules sur les routes cubaines, des vélos, des voitures à bras, à cheval, des tracteurs de l’époque soviètique et d’autres engins non identifiés. Tout ce beau monde se déplace à des vitesses anachroniques et sans réelle mesure de trajectoire. On l’aura compris, rouler à Cuba est une expérience sans pareille dont le conducteur français aura du mal à se défaire.
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De Sancti Spiritus à Santa Clara
Balade à pied dans le coeur historique de la ville de Sancti Spiritus
Le pont entouré de Légendes est le symbole de la ville
L’église de la ville Vie quotidienne des Cubains de la ville
Notre guide Mileidys
Mileidys nous a retracé la vie du Che et nous a fait comprendre l’importance de ce héros pour le peuple cubain.
La visite du mausolée des héros de la révolution où repose également le Che est très solennelle et régentée (file indienne,pas de sacs,pas de chapeau,pas de photos) Le musée expose des photos et objets de sa vie.
Sur une des colonnes est inscrit le texte de la dernière lettre que le Che a envoyé à Fidel Castro où il redit ses idéaux révolutionnaires. Il part ensuite en Bolivie où il est assassiné à l’âge de 39 ans.
A Santa Clara nous avons profité du kiosque pour chanter.
A l’arrivée de notre nouvel hôtel,nous avons apprécié la fraîcheur de la piscine après une journée encore étouffante.
Pavillon individuel -
Nous avons visité un village de pêcheurs et flané au petit marché de producteurs locaux.
Nous sommes arrivés à Holguin en fin de matinée pour visiter un des musées de la Révolution.
Fidel Castro est né dans cette ville
Fidel Castro Le city tour a permis de mieux comprendre la vie quotidienne difficile des Cubains :
Les étagères de la pharmacie sont peu achalandées File d’attente devant les banques et les distributeurs
Les Cubains se débrouillent pour gagner un peu d’argent en revendant,en recyclant.
Recyclage de sacs plastiques Vue panoramique de la ville de Holguin. Le trajet a été encore long pour arriver à Camaguey mais a permis de se reposer.
L’arrivée à l’hôtel a été une mini aventure Black out électrique dans une partie de l’hôtel.
Par contre le repas était sans surprise : soupe ou crudités, poisson ,bœuf éffiloché, poulet ou porc accompagnés de son riz aux haricots noirs, et d’un dessert frugal.
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Vivre à Cuba c’est subir des restrictions permanentes et imprévues. C’est vrai pour les denrées et les équipements matériels, ça l’est aussi pour l’énergie qui fait rouler les véhicules et produit l’électricité. Cuba a peu de pétrole même si son sous sol contient en grande quantité un pétrole trop chargé en souffre et inutilisable sans être raffiné. Cuba n’a pas de raffinerie et l’essence et le gazole sont importés, par conséquent rares et chers ce qui se voit par l’absence quasi totale de véhicules dans les secteurs éloignés de La Havane. Les transports se font avec tous les moyens posssibles, à pied, à vélo, à cheval, à moto, en voitures à cheval, en bus des années 50 rafistolés. Heureusement les touristes sont épargnés et des bus de qualité leur sont réservés, mais pour remplir les réservoirs, leurs chauffeurs doivent jouer de patience et de persévérance. Quelques scooters électriques fabriqués sur l’ile dans une usine intallée par la Chine, circulent dans les villes où l’on trouve un peu d’électricitè. L’électricité est produite dans des centrales qui fonctionnent au pétrole importé en quantité insuffisante. La production s’en ressent et le « black out électrique » est quotidien. De 6 heures du matin à 18 heures le soir les cubains se passent d’électricité, pour les plus chanceux ils utilisent des groupes électrogènes qui marchent…au gazole rare lui aussi. On tourne en rond et les cubains font preuve d’une inventivité et d’un optimisme sans limite. Pourquoi pas le nucléaire ou les énergies renouvelables, dira un occidental naïf et mal informé? Les cubains qui sont très pointus dans les nouvelles technologies y ont pensé. Des ingénieurs ont été formés à la technologie nucléaire par les russes dans les années 1980. Une centrale a été montée dans la région de Trinidad en 1986, mais la catastrophe de Tchernobyl de 1986 a mis fin au projet par une décision de Fidel Castro de ne jamais recourir à l’énergie nucléaire. Le dôme de la centrale est visible du belvédère du Palacio del Vallé près de Cienfuegos, il devient une attraction touristique. Cuba regorge de soleil, de vent, et des marées agitent l’océan Atlantique. Tous ces éléments pourraient être utilisés pour produire l’électricité, mais les moyens manquent et ne sont pas disponibles sur place, et il ne faut pas compter sur les américains pour faciliter les choses. Cuba se tourne vers le grand frère chinois comme elle s’était tournée vers l’union soviétique. La Chine ne demande pas mieux et commence à fournir les équipements pour les centrales éoliennes ou solaires. Une autre dépendance s’installe, mais l’électricité n’en a cure et tant que la révolution n’est pas en danger, les cubains espèrent un courant fraternel et désintéressé pour alimenter un réseau à bout de souffle.
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Direction Baracoa
Le voyage en car a été long par la distance et la traversée des montagnes.
La nature est toujours aussi luxuriante,verdoyante et dense.
Le long de notre trajet,nous sommes passés à proximité de la base militaire,très contrôlée de Guantanamo.Une nouvelle occasion de chanter Guantanamera.
Le repas du midi a été une belle surprise : un menu typique.
Soupe servie dans un bambou creusé, jus de coco et cocktail de bienvenue Pour retrouver un peu de calme, un tour de cayuca ( barque utilisée par les locaux)
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Visite d’une plantation de cacao avec dégustation d’un délicieux chocolat dont la recette nous a été partagée.
Nous avons rejoint notre hôtel au bord de la mer. La soirée s’est terminée autour de la piscine les verres à la main pour fêter les anniversaires des natifs du mois de mars. Les plus téméraires ont fini dans la piscine.
Le changement d’horaire cubain est arrivé cette nuit là et nous avons dormi une heure de sommeil en moins.
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La vie quotidienne des cubains s’apprécie en fonction de la géographie, du climat et de l’organisation politique du pays. Cuba est une île au sud de la Floride (États-Unis) entre l’océan Atlantique au Nord et la mer Caraïbe au sud. Cuba est une langue de 1200 km de long de l’Ouest en Est et 60 km de large du Nord au Sud. Cuba bénéficie d’un climat tropical chaud et humide. La révolution cubaine de 1959 à instauré un régime socialiste d’influence soviétique combattu par les États-Unis et puni par un embargo commercial et diplomatique qui subsiste de nos jours même si les années Obama ont permis quelques ouvertures. Dans ce contexte, les cubains se débattent pour vivre au quotidien. Tout manque à Cuba et tout est strictement encadré. Les revenus du pays dépendent de l’extérieur et notamment du tourisme qui malheureusement fait défaut depuis la pandémie Covid. Pratiquement tous les produits sont importés pour une nourriture basique faite de poulet, de bœuf, de porc, parfois de poisson et de beaucoup de riz. La rareté de la nourriture et des produits basiques font que l’Etat a institué un système de cartes de rationnement pour chaque famille, avec des denrées vendues à tout petit prix. Pour une famille de quatre personnes le système d’état permet de couvrir une semaine de besoin. Pour le reste du mois, les cubains se débrouillent avec des approvionnements soumis à une inflation de 200%. Mais les cubains s’adaptent et ce qui nous parraît insurmontable à nous français, ne gâche pas leur bonne humeur et ils trouvent des solutions à tout Leurs envies de consommer ne sont pas les nôtres, ils vivent de peu et c’est bien comme ça. D’autres privations leur sont imposées notamment dans l’énergie et nous y reviendrons dans un autre article.
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Vu nos problèmes de connexion dans les hôtels, nous vous partageons une vidéo de notre mini concert à Camaguey (jour 8)
L’hôtel où nous avons chanté Superbe matinée d’ échange avec le chœur Camerata Vocale Musica Aurea.
16 choristes nous ont enchanté de leurs très belles voix et de leurs répertoires très maîtrisés
Leur Cheffe de choeur nous a fait travailler le rythme cubain sur la chanson « Juramento » très connue sur l’île.
Sous une chaleur écrasante,nous avons visité le Musée du Carnaval.
Nous avons admiré des beaux costumes strass et paillettes.
Un peintre spécialisé dans les peintures du Carnaval nous a présenté ses œuvres.
Nous avons eu une représentation de Tumba Francesa.
Musique importée par les esclaves de Saint Domingue.
Nous finalisons notre échange musical en présentant notre répertoire français au petit théâtre de la bibliothèque de Santiago.
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Surprise au réveil : toujours pas d’électricité pas d’eau et aucune connexion c’est le quotidien des locaux loin des grandes villes qui manquent de tout mais qui nous accueillent toujours avec sourires et gentillesse.
Nous reprenons la route pour 3heures1/2 sur des tronçons chaotiques dans un paysage verdoyant et montagneux loin des plages touristiques.
Arrivée à Bayamo,Ville fondée par Diego Velazquez en 1513.
Nous découvrons la place de la Révolution et notre guide Mileidys qui sait nous imprégner de la culture cubaine avec humour et authenticité, nous a chanté l’hymne national.
Nous poursuivons notre route vers la Basilique de Nuestra Señora de la Carida del cobré centre de pèlerinage le plus important de l’île.
Nous assistons à la fête traditionnelle des 15 ans d’une jolie cubaine.
Direction Santiago de Cuba
Installation à notre hôtel: miracle nous avons eau,électricité et internet.
Tout le monde est ravi.
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Nous reprenons le blog après une journée de black-out : pas d’électricité,pas d’eau, pas de connexion.
Le Jeudi 7 mars nous avons roulé jusqu’à la vallée de « Los Ingenios » et nous nous sommes arrétés au village de la Torre Manaca-Iznag sa Tour de 42,5 m se détache du paysage
Après un déjeuner raffiné, nous avons continué notre circuit pour une visite à Camaguey joyau de l’architecture colonial.
Nous avons apprécié le vélo taxi qui nous a conduit aux différents quartiers de la ville avec ses places pittoresques.
Visite du musée Ignacio Agramante,magnifique demeure qui offre un superbe exemple de construction de la fin du 18e s
Dîner à l’hôtel
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Jour de repos à notre hôtel sur la Péninsule D’Ancon
Quel bonheur de se baigner dans les eaux chaudes des Caraïbes
Tout le monde apprécie cette journée de détente
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TRINIDAD découverte d’une ville classée patrimoine de l’humanité par l’Unesco
La place Mayor est symbolique de l’architecture coloniale de Cuba Nous avons déambulé dans les rues pavées à la rencontre des artisans locaux
Beaucoup d’entre nous avons fait des emplettes
Comme il faisait très chaud nous avons dégusté un cocktail traditionnel à base de rhum citron et miel accompagnés d’un orchestre Nous avons dansé la température a encore monté de quelques degrés
En soirée avant de déguster la langouste nous avons, en tenue, donné un mini concert devant de médecins français en congrès
Un orchestre Cubain nous a encore enchanté et fait danser
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Pour comprendre ce que nous découvrons au cours de notre voyage et la réalité qui s’offre à nous il faut s’attacher à l’histoire de Cuba. Cuba est une fabrication espagnole issue des découvertes européennes des XV éme et XVI éme siècles. L’ile en est marquée à jamais et en porte les traces dans son organisation, son architecture, sa langue et ses cultures. Toutes les villes que nous visitons sont un condensé de la grandeur de l’Espagne des conquistadors et un musée à ciel ouvert de cette époque. L’Espagne s’affiche aussi dans la cruauté de la période de l’esclavage dont l’ile porte les stigmates et les douleurs. L’Espagne s’est effacée avec l’indépendance de 1902 pour laisser la place à la dépendance des Etas Unis qui ont installés et encouragé des dictatures cruelles mais ouvertes aux affaires commerciales. Cette mainmise et cette égémonie économique ont fait émerger la révolution cubaine de 1959 et ses héros (José Marti, héros de l’indépendance et inspirateur de la révolution; Fidel et Raoul Castro; Che Guevara). Vous ne pouvez pas visiter Cuba sans voir ou évoquer l’un de ces personnages car la révolution est un fait national savamment entretenu. Mais depuis 1961, cette révolution qui a nationalisé toutes les entreprises américaines implantées sous la dictature de Batista, vit sous la contrainte de son grand voisin qui exerce un puissant blocus partagé par une grande partie du monde occidental. Le bloc soviétique sous l’aile duquel s’abritait Cuba s’est écroulé laissant l’ile abandonnée à son triste sort. Le Cuba d’aujourd’hui porte son passé en vitrine et cache son présent dans des illusions qui ne nourrissent plus son peuple. Jlx.
La révolte des esclaves en 1869.
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Départ pour Cienfuegos « La perle du Sud » au bord de la mer des Caraïbes
Déjeuner au restaurant près du Cenote puits de 70m face à la mer où on peut pratiquer la plongée avec masque et bouteille mais notre groupe a préféré la mer des Caraïbes
En se baignant nous avons pu observer quelques poissons tropicaux
Nous avons repris le car pour rejoindre Cienfuegos
Nous avons visité le majestueux théâtre Terry qui a accueilli autrefois Caruso et Sarah Bernhardt
Nous avons eu l’opportunité de chanter un mini concert sur cette grande scène
Nous avons découvert le Palacio de Ferrer nous offrant une vue imprenable sur la ville et la rade tout en sirotant un mojito
Notre hébergement est typique des hôtels espagnols avec de magnifiques patios
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Nous prenons notre car pour la découverte du site las Terrazas
Petite communauté rurale l’as Terrazas est classée Réserve Mondial par l’Unesco en 1985
Visite des ruines de la plantation de café La plantation se situe sur les hauteurs de Las Terrazas
Et offre une vue panoramique sur les deux versants de l’île
Nous déjeunons à la casa del campesino et nous offrons une aubade
Nous découvrons la maison du célèbre chanteur cubain Paulo Montanez
Retour sur la Havane
Œuvre d’art de la nature :photo d’une portion de tronc de palmier royale cubain …
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La WIFI faisant défaut à Vinales, c’est au 4éme jour que reprend le compte rendu de notre voyage. Le samedi 2 mars, nous quittons la Havane pour mettre le cap plein ouest vers la région de la « pinar del rio », la pinéde de la rivière en français. Nous laissons la ville qui secoue doucement ses douleurs pour rejoindre la campagne, ses paysans, ses producteurs de cigares, de café et d’autres produits nourriciers. Au bout d’environ 3 heures d’une autoroute désertée (très peu de voitures car l’essence est rationnée) et d’un parcours final sur une route défoncée, nous atteignons la vallée de Vinalès, couverte de forêts tropicales et de champs cultivés. Arrêt chez un producteur de tabac, Diego, qui avec sa famille sème, récolte, séche et façonne les feuilles de tabac. Quelques uns du groupe s’essayent à fumer le cigare, c’est planant. Imbibé de rhum et de nicotine, le groupe reprend sa route vers Vinalès, petit village rural, parcouru à pied par un sentier d’une heure et demi, conduisant aux champs de manioc et de café. A l’occasion du repas pris à la grotte « la palenque de los cimarrones » nous improvisons une aubade dans un lieu hanté par la mémoire des esclaves qui se sont révoltés contre leurs maîtres (voir photos). En fin d’après midi, l’orage venu nous prive du coucher de soleil sur la vallée. Il pleut à Cuba, c’est la rançon d’une végétation luxuriante. Nous nous mettons au sec chez l’habitant, dans des maisons d’hôtes où le repas est servi avec la convivialité cubaine.
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Nous voilà dans la Vallée de Vinales, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous découvrons la plantation de tabac .Diego nous explique le roulage du cigare.
Après un déjeuner au Palenque de Los cimarrones Nous parcourons une grotte souterraine pour rejoindre notre emplacement pour un mini concert et quelle joie de fêter l’anniversaire de Alain
Nous passons la nuit chez l’habitant après la répartition dans nos casas Nous sommes reçus avec un accueil chaleureux et nous passons une superbe soirée
Les propriétaires de notre casa -
Aprés une nuit réparatrice, le groupe se lance dans la visite de la Havane à bord d’une colonne pétaradante et malodorante de coco taxis. C’est heureusement à pied que nous arpentons les rues délabrées de la ville en longeant la mer, la forteresse et en pénétrant dans les quartiers bordés d’immeubles aux façades ouvragées des temps de la colonie espagnole. De places en places, d’églises en cathédrale nous découvrons un passé bien ancré dans le quotidien havanais. La musique s’invite dans les rues et nous y cédons en entonnant un chant en choeur dans le palais des capitaines généraux. C’est au cours du repas que nous poursuivons le parcours musical avec un orchestre local auquel nous unissons nos voix. L’après midi se poursuit dans les vapeurs de rhum de la fabrique Havana club. Puis sans transition nous prenons place à l’ntérieur des belles américaines vers la place de la révolution dominée par l’effigie du « Che ». Tout cela se termine par un retour dans un décors de végétation luxuriante et d’arbres immenses.
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